La bibliothèque royale de Louis-Sébastien Mercier
En 1771, Louis-Sébastien Mercier écrit un récit fantaisiste et futuriste ayant pour titre « l’an 2440 ».
Dans cet ouvrage il se réveille en 2440. Au chapitre 28, il découvre la bibliothèque royale qui n’est composée que de quatre armoires. Très surpris, il s’imagine qu’un incendie a malheureusement brulé la majorité des ouvrages. Le bibliothécaire lui explique qu’ils ont volontairement brulé tous les livres inutiles. La plus grande partie des ouvrages sont détruits pour n’en garder qu’un seul par sujet parfois après réécriture.
Mercier trouve le procédé trop destructeur pour l’art et le savoir, il en profite cependant pour décrire une bibliothèque idéale en gratifiant ses ancêtres et contemporains de sévères critiques. On notera qu’il ne mentionne pas la présence de son propre livre dans la bibliothèque royale de 2440.
Mercier relève cependant deux problématiques auxquelles lui et nous faisons face :
- l’impossibilité d’entreposer tous les ouvrages existants dans toutes les bibliothèques et librairies, d’où le recours à la destruction de l’œuvre et à l’oubli qui s’en suit; et
- l’excès d’information disponible qui rend toute recherche fastidieuse.
Ne pas confondre réimpression et réédition
Entre 1771 et 2440, revenons au présent. Alors que vous recherchez un livre, bien souvent votre libraire est obligé de vous répondre, ce livre est indisponible, il est en cours de réimpression. Que signifie ‘réimpression’ ?
La réimpression consiste à imprimer de nouveau un livre qui a déjà fait l’objet d’une impression et qui s’est entièrement vendu. Le livre est réimprimé à l’identique (même couverture, même texte…).
La réimpression est différente de la réédition. En effet, on parle de réédition lorsque l’ouvrage est modifié par des ajouts, des corrections voire des mises à jour.
Pour le lecteur, la réimpression signifie un temps d’attente de l’ordre du mois. Quand tout va bien…
Quels sont les critères utilisés pour la réimpression ?
Pour l’éditeur se pose la question de la pertinence d’une réimpression, du nombre d’exemplaires et de l’éventuelle fréquence des réimpressions successives.
Quel est le nombre optimal d’exemplaires pour la prochaine réimpression ? La question est complexe, Gutenberg.one apporte une solution simple.
Le nombre optimal d’exemplaires dépend principalement de la demande, du coût d’impression qui décroit avec la quantité, du temps prévu entre deux tirages et du coût de stockage.
Un trop fort tirage induit une économie sur le prix de réimpression mais engendre un surcoût de stockage.
Un trop faible tirage induit un surcoût d’impression et un risque de rupture de stock.
1La demande est structurellement aléatoire et particulièrement délicate à anticiper. On achète généralement un livre sur la base d’une recommandation, qu’elle émane d’un ami, d’une critique lue dans la presse ou de son libraire. Par nature le système de recommandations crée des effets de boule de neige ou de calme plat. Après quelques mois de présence sur le marché, on connait mieux la demande or c’est souvent le moment où elle commence à décroitre.
Il est possible de stimuler la demande par de la communication auprès des libraires et de la presse ou par de la publicité. C’est un coût supplémentaire à maîtriser, sachant que le retour sur investissement est aléatoire.
2 Le coût d’impression bénéficie des économies d’échelle liées à l’impression de masse en usine. Les économies d’échelle incitent à augmenter les tirages.
Le temps prévu entre deux tirages et le coût de stockage sont difficiles à appréhender. Avec des réimpressions fréquentes pour de faibles nombres d’exemplaires on prend le temps de mieux observer la dynamique des ventes et donc de la demande. La connaissance a un prix. Dans la pratique, de nombreux éditeurs sont en surstock.
Notre problème du nombre optimal d’exemplaires à réimprimer est donc particulièrement complexe, on ne s’étonne pas que la réponse la plus couramment apportée soit plus empirique que mathématique.
Une réponse réactive et sécurisée
À ce problème mathématique complexe, il y a cependant deux réponses originales qui méritent un peu d’attention. La première serait le nombre zéro, on ne réimprime pas, la seconde est le nombre un, on ne réimprime qu’un exemplaire.
À la lecture de Louis-Sébastien Mercier la tentation est grande de ne pas réimprimer. Une fois l’œuvre connue, dans un contexte de ressource se raréfiant, à quoi bon prolonger la vie d’un ouvrage destiné tôt ou tard à l’oubli. Gageons que pour quelques temps encore, nous saurons éviter ce genre de solution radicale.
Revenons à notre problème de nombre optimal d’exemplaires pour une réimpression. La solution ‘zéro’ ayant été écartée, Gutenberg.One propose la solution ‘un’, c’est l’impression à la demande en librairie.

La solution réside dans l'impression à la demande
L’impression à la demande par Gutenberg.One, c’est un catalogue comprenant un nombre illimité de livres numérisés. Grâce à la technologie des moteurs de recherches, les recherches ne sont plus aussi fastidieuses que ce que craignait Louis-Sébastien Mercier.
L’impression à la demande par Gutenberg.One, c’est surtout la rematérialisation de tout ouvrage du catalogue numérique, en un livre imprimé sur papier recyclé, sous les yeux du lecteur et ce, en cinq minutes.
L’impression à la demande en librairie contourne les problèmes de stock et de logistique. La demande si difficile à quantifier est satisfaite dès son expression par le lecteur.
Le robot-imprimeur Gutenberg.One est toujours accompagné d’un libraire qui conseille les lecteurs et les aide dans leur choix. Les libraires utilisent notre site boutique afin de présenter les ouvrages aux lecteurs lors de leurs échanges. Le libraire a la certitude de pouvoir offrir à ses clients un catalogue varié d’ouvrages imprimé sur papier pour un meilleur confort de lecture.
Nous avons appliqué une démarche d’éco-conception sur l’ensemble de notre process. La logistique se trouve considérablement simplifiée et le besoin de matière première est réduit par l’absence de recours au pilon. Nous avons choisi une impression par jet d’encre à froid (consommation d’énergie réduite de 70% – RISO) et l’utilisation exclusive de papiers recyclés (Clairefontaine).
En conséquence, un livre réimprimé à l’unité par Gutenberg.one a un bilan carbone de l’ordre du tiers de celui d’un livre issu de la chaine du livre.
Au problème complexe du nombre optimal d’exemplaires pour une réimpression, Gutenberg.one propose une solution particulièrement simple, l’impression à la demande en librairie. Il est clair que cette solution ne résout pas tous les problèmes cependant ses performances économique, logistique et environnementale la classent parmi les solutions de choix pour les livres épuisés ou à faible tirage. Outil avant tout destiné aux libraires, c’est également une solution remarquable pour les éditeurs, et c’est avant tout, une offre conçue pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Découvrez le fonctionnement de la première librairie.one.
Que vous soyez auteur, éditeur ou libraire n’hésitez pas à nous contacter pour qu’on puisse répondre à vos questions.